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Ressources

 

L'OP contribue à améliorer les connaissances sur la ressource. De multiples études sont portées ou menées en partenariat avec des structures scientifiques et professionnelles. 

Le but de chaque projet est d'apporter aux adhérents un soutien scientifique pour une gestion durable de leur activité.

 

 

2020 / 2024 – DEFIPEL (Défis Petits Pélagiques)

Ce projet a été financé par France Filière Pêche

 

Contexte

 

La filière des petits poissons pélagiques répond à deux dynamiques temporelles. La première, saisonnière, détermine la

distribution de la ressource et donc la dynamique spatio-temporelle des flottilles. La saison conditionne aussi la qualité

de la ressource, notamment la taille et le taux de matière grasse des poissons, dont dépend l'industrie de

transformation. La seconde, interannuelle, détermine la quantité de ressource disponible en fonction du recrutement,

et sa qualité en fonction de la croissance. L'évolution des demandes de l'aval de la filière sont également des facteurs de

risque pour la viabilité des flottilles pélagiques.

 

Le projet

 

Porté par l’IFREMER, le projet DEFIPEL vise à consolider la viabilité de la pêcherie des petits poissons pélagiques française en proposant une série

d’indicateurs sur l’état de l’écosystème, de la ressource et de la filière, et des scénarios d’adaptation co-construits avec

l'ensemble des acteurs. Il s’agit d’un projet intégré, de l'observation du fonctionnement des écosystèmes et de la filière,

à l'évaluation de plans de gestion à moyen terme. Il ambitionne de répondre aux enjeux de l’approche socio écosystémique

des pêches, en tenant compte (i) des variations de l’habitat pélagique (hydrologie, nourriture) sous

contrôle climatique, (ii) des stratégies multi-spécifiques des pêcheurs sous contraintes économiques et réglementaires,

et (iii) de l’évolution des marchés dans l’élaboration de scénarios d’évolution de la pêcherie.

 

Méthode

 

La gestion actuelle (court-terme, mono-spécifique et basée sur la biomasse) ne permet pas de tenir compte de ces

spécificités de la filière pélagique. L’objectif du projet est donc de développer des stratégies de gestion à moyen terme,

permettant de tenir compte de la variabilité des ressources et des contraintes extérieures s’exerçant sur la pêcherie

pour une exploitation durable écologiquement et économiquement. Des outils opérationnels dont la fiabilité aura été

évaluée seront mis en œuvre et transférés aux acteurs : indicateurs environnementaux, biologiques et socioéconomiques,

et modèle de simulation. Ces outils permettront d’anticiper l’impact des variations environnementales et

de simuler et sélectionner les stratégies multi-spécifiques d’adaptation des flottilles les plus intéressantes.

Ainsi, pour la première fois, des scientifiques (écologues, halieutes, économistes) travailleront en concertation avec

l'ensemble des acteurs de la filière (pêcheurs, transformateurs, gestionnaires des pêches et de l'espace maritime) sur un

projet 'petits pélagiques' d'envergure nationale couvrant les trois façades Manche, Gascogne et Méditerranée.

2017 - Le projet SUMARiS - Sustainable Management of Rays and Skates

Retrouvez toutes les informations, outils, et résultats du projet sur le site dédié : 


http://sumaris-project.com/ 

 

Contexte

Les pêcheurs opérant dans la Manche-est et Mer du Nord pêchent une grande variété d’espèces. La plupart d’entre elles sont gérées avec un TAC (total admissibles des captures). Le TAC a été introduit en 2009, en Manche-est (zone VIId) pour les raies, et regroupe ainsi plusieurs espèces de raies.  L’état de conservation et d’exploitation varie d’une espèce à l’autre. Du fait d’un manque de connaissances scientifiques, la Commission Européenne adopte une approche de précaution dans la fixation des TACs, méthodologie qui peut menacer l’activité des professionnels.

De plus, dans le cadre de l’Obligation de débarquement instaurée par la politique commune des pêches, les pêcheurs doivent depuis le 1er janvier 2019 ramener à quai les poissons capturés même si ceux-ci ne répondent pas aux critères de taille autorisés à la vente ou ne sont pas ciblés par les pêcheurs. Les espèces disposant d’un quota limitant et capturés accidentellement ou en même temps que d’autres espèces (pêcheries mixtes) sont appelées « choke species ». Le risque pour les pêcheurs est de se voir obligés de rester à quai pour ne pas pêcher des espèces n’ayant plus de quota, entraînant alors une perturbation globale de leur activité. Des exemptions à cette Obligation de débarquement existent, notamment si pour l’espèce concernée, il a été a prouvé un taux de survie élevé. En 2019, les raies bénéficient d’une exemption de survie, le temps pour les acteurs concernés de mener des projets et d’apporter des preuves scientifiques supplémentaires pour la maintenir durablement. Parmi ces espèces étudiées, la raie bouclée est la raie la plus capturée dans l’espace des 2 Mers.

 

Le projet

Le FROM Nord a lancé en 2017 le projet européen SUMARiS (Sustainable Management of Rays & Skates) dont l’objectif final est de proposer une gestion durable et transfrontalière pour les stocks de raies en Manche et Mer du Nord. Le projet, doté de 2 millions d’euros, est soutenu à 60% par le programme Interreg 2 Mers qui encourage la coopération en Manche et Mer du Nord. Le consortium se compose d’organisations professionnelles (le FROM Nord, Rederscentrale et KEIFCA), d’instituts scientifiques (Ifremer et ILVO) et enfin de l’aquarium Nausicaá. Le pôle AQUIMER, le centre scientifique anglais CEFAS et l’organisation professionnelle néerlandaise VisNed sont également impliqués dans le projet en tant que partenaires observateurs.

 

Méthode

Les partenaires aspirent à approfondir les connaissances scientifiques au niveau biologique et géographique des différentes espèces de raies présentes en Manche-est et Mer du Nord. Les scientifiques ont coopéré afin d’établir un atlas de répartition des espèces de raies, une nouvelle clé taille-âge ainsi qu’une meilleure connaissance des cycles de reproduction.  Une base de données a été créée afin de mettre en commun l’ensemble des éléments relatifs aux captures de raie de chaque Etat membre du projet et d’y intégrer les résultats des marées et des tests de survie. Une session de formation à sa bonne utilisation s’est tenue pour les observateurs et les partenaires.

 

Le consortium va procéder à des tests de survie, lors de marées expérimentales sur des fileyeurs et des chalutiers français, belges et anglais, dans les zones VIId et IVc.  Les scientifiques ont formé à la méthode utilisée les observateurs qui embarquent lors des marées afin d’évaluer la survie des raies (méthode RAMP).  Ces tests effectués à bord et en laboratoire visent notamment à démontrer le bon taux de survie des raies afin de conserver l’exemption à l’Obligation de débarquement, actuellement en vigueur.   

 

Le projet SUMARiS encourage les professionnels à adopter des meilleures pratiques. Les pêcheurs et le personnel de criée sont formés à la bonne manipulation des raies lors de sessions, réalisées grâce au même support (traduit en trois langues) en France, en Belgique et en Angleterre. Des outils tels qu’un guide d’identification et de manipulation, un support éducatif et une vidéo de reconnaissance ont été développés et diffusés.

 

L’élaboration de la gestion commune se fonde sur les travaux scientifiques. Les scientifiques élaborent différents scénarios pour évaluer les stocks de raies. En effet, les raies présentent la particularité d’être des espèces DLS (Data limited stock), et donc pour lesquelles l’évaluation de la biomasse est compliquée par manque d’informations suffisantes. Les effets des différents scénarios sont présentés pour favoriser une gestion biologique et socio-économique durable. De plus, les partenaires échangent avec des parties prenantes spécialistes du sujet et informés de l’évolution du projet. Ceux-ci ont notamment participé à une conférence à Canterbury, sur les possibilités de faire évoluer les modalités de gestion des différents stocks, telles que les tailles minimales ou bien la méthode actuelle d’établissement des TACs.

2014 / 2018 - Le projet CAPTAIN (Sardine et Anchois de la façade Atlantique) - Finalisé

Ce projet a été financé par France Filière Pêche

 

Contexte

La sardine et l'anchois figurent parmi les espèces pour lesquelles certaines données scientifiques sont encore insuffisantes. Les professionnels de la pêche souhaitent obtenir davantage de précisions quant à l'écologie de ces deux espèces, la dynamique des populations, ainsi que la structuration des stocks associés. Certains scientifiques estiment qu'une étude comparée des deux populations permettrait une meilleure connaissance des spécificités de chacune. La pêche de l'anchois est actuellement soumise à quota, ce qui n'est pas le cas de la sardine. Une tendance à la baisse de la biomasse de sardine a été observée depuis quelques années en péninsule ibérique, incitant les pêcheurs espagnols à reporter leurs efforts de pêche dans le Golfe de Gascogne (zone VIIIa,b du CIEM), où la biomasse est à un niveau relativement élevé. 

 

Le projet

Lancé par l’IFREMER, le projet CAPTAIN a pour objectif de déterminer la structuration du stock de sardines, notamment sur le plan géographique (éventuelles sous-populations, connectivité entre différentes zones). Il étudiera en parallèle, et pour les deux espèces concernées, l’échelle temporelle, en déterminant entre autres les cycles de pondaison et la saisonnalité de la distribution spatiale.

Les résultats de cette étude devraient permettre d’apporter des préconisations pour une gestion durable et spatialisée des deux espèces concernées. L’approche comparative du projet devrait également fournir des éléments de réponses sur leurs éventuelles interactions. Enfin, grâce à l’étendue spatiale du projet et l’ensemble des partenaires mobilisés, des données pourront être acquises de manière simultanée, permettant une vision globale de la ou des population(s) de sardines de la façade Atlantique - Manche. Le tout s'inscrit dans une volonté de renforcement de la collaboration professionnels/scientifiques. 

 

Méthode

Un protocole d’échantillonnage a été mis en place. Pour obtenir une couverture spatiale la plus large possible, IFREMER collabore avec trois Organisations de Producteurs de la façade Atlantique - Manche : l’OP Vendée, Pêcheurs de Bretagne, et le FROM Nord. Chacune doit recueillir des échantillons d’anchois et de sardines auprès de ses adhérents afin que l'IFREMER puisse procéder aux analyses. Grâce aux individus récoltés, des analyses pluridisciplinaires pourront être menées.

2015 / 2018 - L'étude SMAC (Sole Manche Est) - Finalisé

Ce projet a été financé en partie par France Filière Pêche

 

Contexte

La sole commune (Solea Solea) est une espèce emblématique de la filière en Manche Est. Présentant une valeur commerciale importante, elle peut constituer jusqu’au ¾ du chiffre d’affaires de certaines flottilles. Les restrictions sur d'autres espèces (notamment la raie ou le cabillaud) ont renforcé cette dépendance à la sole. Or la mortalité par pêche, actuellement au-dessus des seuils recommandés, s’accompagne d’un très faible recrutement depuis quelques années. Ce double constat conduit la Commission Européenne à baisser le Total Admissible de Captures (TAC) depuis 2013.

 

Le projet

Afin de pouvoir réagir face à ces baisses successives, le projet SMAC a été mis en place. A l'initiative de l’IFREMER, les différents partenaires (le CRPMEM du Nord Pas-de-Calais Picardie, le FROM Nord, et donc l'IFREMER) se sont réunis pour le lancement du projet.

Ce projet est né du constat qu’il existait des lacunes dans les connaissances scientifiques de la dynamique du stock en Manche Est. L’objectif est donc d’acquérir de nouvelles connaissances sur le plan biologique et écologique afin d’améliorer les modélisations d’évaluation du stock.

 

Méthode

Ce projet s’appuie sur trois axes de travail principaux : la spatialité et connectivité des zones fonctionnelles du stock, les origines de la variabilité du recrutement, et enfin la sélectivité des engins de pêche. Les résultats devront être communiqués au CIEM (Conseil International pour l'Exploration de la Mer) pour servir d'aide à la décision.

2015 - Le projet RAIMEST (Raies Manche Est) - Finalisé

Ce projet a été financé à 70% par France Filière Pêche.

 

Contexte

La règlementation européenne actuelle regroupe l’ensemble des espèces de raies sous un TAC (Total Admissible de Captures) commun. En Manche Est (Zone VIId du CIEM), la variété de raie la plus pêchée, appelée raie bouclée, représente jusqu’à 70% de l’ensemble des raies pêchées. Les stocks de cette variété sont bons, avec une forte tendance à la hausse depuis 2009. Cependant, les données scientifiques sont insuffisantes ou négatives pour les autres espèces. La Commission Européenne a donc mis en place une baisse de 25% du TAC depuis 2011 par principe de précaution.

 

Le projet

RAIMEST est un projet à l’initiative de l’Organisation de Producteurs de Basse Normandie (OPBN) qui regroupe différents partenaires : le FROM Nord, la CME, l’IFREMER, et le Comité National des Pêches (CNPMEM). Le but de l’étude est d’améliorer les connaissances sur les zones de capture et sur les zones fonctionnelles des différentes espèces de raies présentes en Manche, afin de pouvoir mettre en place d’éventuelles mesures de gestion adaptées à l’échelle locale.

 

Méthode

Cette étude se fonde sur la valorisation du savoir empirique des pêcheurs. Le questionnaire a donc été défini comme la technique d’enquête privilégiée. La méthode observée pour la récolte de données s’appuie notamment sur le programme VALCEPP Bar, élaborée en lien avec l’IFREMER. Des référents ont été nommés dans chacune des OP partenaires afin de maximiser le nombre de réponses et d'étendre la zone d'étude. Les données du programme OBSMER pourront également être implémentées, afin de renforcer les données empiriques déjà récoltées.